mardi 5 avril 2016

GOOD MORNING, STAR DU CONSEIL MUNICIPAL


Très en colère Jean PLENAT en fin de Conseil Municipal quand il a fallu évoquer les sujets difficiles. Lui qui se vante de ne pas lire Good Morning en a fait une lecture publique. Pour dire que tout ce qui est écrit est, naturellement, faux. Chiche, alors qu’il le confirme par écrit ! Pour notre part nous ne retranchons rien. A quand un bulletin municipal ? Souvenez-vous de l’opposant vindicatif et querelleur qui considérait que l’insuffisance de la communication de l’équipe en place était une insulte aux Rayolais et Canadéliens. A l’époque, Il y avait un journal au moins une fois par an et, sur des sujets particuliers, des lettres de la maire à l’ensemble de la population. Mais, ça, c’était avant…
Les sujets pourtant ne manquent pas. Il n’est qu’à lire Good Morning. Le maire beau-parleur serait-il un piètre scribouillard ? On n’ose le croire. Les choses sont-elles si inavouables qu’il est souhaitable d’en garder le secret ou du moins de rester discret. Il pourrait ainsi évoquer les actions juridiques engagées par le maire contre tel particulier ou professionnel du BTP qui se terminent en piteuses transactions ou les montages envisagés avec tel ou tel promoteur à la limite de la légalité… Avec sa légèreté coutumière et sa grâce, incapable de répondre sur le fonds et pour cause, le maire préfère manier l’insulte. Tout opposant est un « loser », souffrant de « remontées gastriques ». Rassurez-le, nous nous portons bien, mais lui devrait se calmer. Vendredi, il était très proche de la surtension et du burn-out.

Un journaliste aux ordres
Suite à une question du public, Jean Plénat a annoncé que le terrain derrière la pharmacie allait être vendu au promoteur AKTIMO, celui qui avait conçu le projet porté par l’ancienne municipalité que le nouveau maire avait rayé d’un trait de plume dès son arrivée. Un trait de plume à 600.000 euros. C’est du moins, si l’on en croit ses dires, le montant des indemnités encourues par la commune dans son procès avec le promoteur. Pour éviter l’affront et la colère des habitants, Jean Plénat défend aujourd’hui l’idée d’une transaction se traduisant par la cession du terrain à AKTIMO pour 1.400.000 euros, pour solde de tout compte. Pendant la campagne il avait promis la construction sur ce terrain de logements pour actifs. S’il ne conserve pas le foncier communal pour y construire les logements pour actifs promis aux électeurs, on est en droit de douter de ses engagements en la matière quand il s’agit de terrains privés aménagés par des promoteurs privés. Suivez notre regard.
Se tournant vers le correspondant du journal local, il crut bon de préciser « Vous n’écrivez pas là-dessus, bien sûr. Ce ne sont que des projets… » Et l’autre d’acquiescer.
Obéissant, le plumitif se contente dans son compte-rendu du 3 avril d’annoncer que « le dossier du projet immobilier situé juste derrière l’officine va bientôt devenir une réalité ». Il livre même une version inattendue pour expliquer l’affaire : « la vente des terrains devrait apporter une bouffée d’oxygène aux finances locales ». Sympa la presse locale, le maire n’avait même pas pensé à cette justification !

L'un écoute, l'autre signe
Encore un mot sur l’honorable correspondant de Var Matin qui ne craint pas, saisissant au vol les propos du maire d’affirmer : « visiblement, les opposants malheureux de 2014 n’ont toujours pas enterré la hache de guerre ». Curieuse conception de la démocratie et du journalisme. L’opposant ne peut être qu’un aigri et ses propos dictés par la haine. Ça sent bon la Pravda ! Quant au journaliste, il ne s’interroge pas une seconde sur la pertinence de nos informations, la version officielle lui convient. Et quand il parle « de documents à l’appui » pour « tordre le cou aux accusations », il oublie de préciser que le seul document cité en cette fin de Conseil est GOOD MORNING dont le maire a assuré la lecture.
S’il regrette notre silence au Conseil, parce qu’il y est impossible de s’exprimer sans se faire insulter, il en a été lui-même témoin, il peut toujours nous contacter pour juger de la véracité de nos propos. Faire son boulot, quoi !
Mais au fait, qui a fait le boulot ? Chacun (on parle de ceux qui assistaient au Conseil municipal) aura pu noter que ce n’est pas le journaliste qui était sur place qui a signé le compte-rendu. Une sorte de journalisme par procuration à moins que ces deux-là ne partagent, outre la même admiration pour Jean Plénat, le même pseudonyme.
Pas étonnant dans ces conditions que le rédacteur se prenne les pieds dans le tapis mélangeant dans son texte « foncier bâti » et « foncier non bâti ». Hélas pour les propriétaires de vastes terrains bâtis, la baisse ne les concerne pas. Et il faut être gonflé ou ignare pour faire de cette taxe un événement en y consacrant le titre de l’article : « la taxe du foncier non bâti revue nettement à la baisse » alors que c’était probablement l’information la moins importante de ce conseil. Jean Plénat l’avait précisé lui-même, cette taxe est totalement marginale. Enfin, gardons la mesure, il ne s’agit que d’une baisse de la forte hausse prévue. Elle intervient parce que les règlements contraignent le maire de se contenter de +25,79% en 2016 alors qu’il voulait +40%. Des baisses comme celle-là, on s’en passerait bien !

La pharmacie attendra
Le dossier est bloqué, semble regretter Jean Plénat. Bloqué de la faute de la pharmacienne (sic) Celle-ci, toujours selon le maire, a refusé ses propositions et il faut attendre les conclusions de l’expertise qu’elle avait commandée et qui n’est pas près d’être rendue. Et pour cause. Rappelons que l’expert était sur le point de la finaliser fin 2015 quand Jean Plénat a demandé que l’étude soit élargie à une analyse des causes des inondations, c’est du moins ce qu’il affirmait au Conseil de décembre dernier. Et dire que ce dossier devait-être traité en trois semaines ! Mais ça, c’était avant…
Concernant notre étonnement sur le curieux changement de zone de la Villa Saint-Jean, de UC en UB dans le projet de PLU, Jean Plénat a plaidé une raison technique : « justement pour pouvoir faire un hôtel ».
Faire un hôtel, c’est ce qui figure depuis 18 ans sur le permis de construire que n’avait pas respecté le propriétaire. « L’adjoint à l’urbanisme de l’époque n’avait pas vu le coup venir » accuse Jean Plénat en fusillant du regard le coupable assis dans les rangs du public. L’ancien adjoint, Jean Bouchard faut-il le préciser, a des dossiers. Il tient à la disposition du Conseil municipal une lettre du 6 août 1998 de H-P. Goy au préfet dénonçant le non-respect du permis accordé quatre mois plus tôt par le promoteur qui commençait à vendre l’immeuble « à la découpe ».

IMPOTS : Le Rayol Canadel champion du golfe
Dur, dur pour les contribuables. La note va être salée. Tout le monde a décidé de sa petite (ou grosse) hausse des taxes. Jean Plénat avait ouvert le feu avec, dans son projet de budget 2016, des augmentations en particulier de la taxe d’habitation (qui ne doit toucher que les non-résidents, merci pour eux).  C’est au tour du Département et de la ComCom, officiellement pour compenser le désengagement de l’Etat et la baisse des dotations, de présenter des hausses de toutes les taxes : habitation, foncier bâti et non bâti, contribution des entreprises. A en lire Var Matin (31/03/16), Jean Plénat s’est même fait l’un des plus ardents avocats de ces hausses. Il est loin le temps où le chef de l’opposition rayolaise pestait contre ces impôts toujours plus lourds et demandait avec force à madame Coumarianos de « compenser la totalité des augmentations d’impôts de la ComCom par la baisse de nos taxes locales ». Mais ça, c’était avant…


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire