Très en colère Jean PLENAT en fin de Conseil Municipal quand il a fallu évoquer les sujets difficiles. Lui qui se vante de ne pas lire Good Morning en a fait une lecture publique. Pour dire que tout ce qui est écrit est, naturellement, faux. Chiche, alors qu’il le confirme par écrit ! Pour notre part nous ne retranchons rien. A quand un bulletin municipal ? Souvenez-vous de l’opposant vindicatif et querelleur qui considérait que l’insuffisance de la communication de l’équipe en place était une insulte aux Rayolais et Canadéliens. A l’époque, Il y avait un journal au moins une fois par an et, sur des sujets particuliers, des lettres de la maire à l’ensemble de la population. Mais, ça, c’était avant…
Les sujets pourtant ne manquent pas. Il n’est qu’à lire Good
Morning. Le maire beau-parleur serait-il un piètre scribouillard ? On
n’ose le croire. Les choses sont-elles si inavouables qu’il est souhaitable
d’en garder le secret ou du moins de rester discret. Il pourrait ainsi évoquer
les actions juridiques engagées par le maire contre tel particulier ou
professionnel du BTP qui se terminent en piteuses transactions ou les montages
envisagés avec tel ou tel promoteur à la limite de la légalité… Avec sa
légèreté coutumière et sa grâce, incapable de répondre sur le fonds et pour
cause, le maire préfère manier l’insulte. Tout opposant est un
« loser », souffrant de « remontées gastriques ».
Rassurez-le, nous nous portons bien, mais lui devrait se calmer. Vendredi, il
était très proche de la surtension et du burn-out.
Un journaliste aux ordres
Suite à une question du public, Jean Plénat a annoncé que le
terrain derrière la pharmacie allait être vendu au promoteur AKTIMO, celui qui
avait conçu le projet porté par l’ancienne municipalité que le nouveau maire
avait rayé d’un trait de plume dès son arrivée. Un trait de plume à 600.000
euros. C’est du moins, si l’on en croit ses dires, le montant des indemnités
encourues par la commune dans son procès avec le promoteur. Pour éviter
l’affront et la colère des habitants, Jean Plénat défend aujourd’hui l’idée
d’une transaction se traduisant par la cession du terrain à AKTIMO pour
1.400.000 euros, pour solde de tout compte. Pendant la campagne il avait promis
la construction sur ce terrain de logements pour actifs. S’il ne conserve pas
le foncier communal pour y construire les logements pour actifs promis aux
électeurs, on est en droit de douter de ses engagements en la matière quand il
s’agit de terrains privés aménagés par des promoteurs privés. Suivez notre regard.
Se tournant vers le correspondant du journal local, il crut bon de
préciser « Vous n’écrivez pas là-dessus, bien sûr. Ce ne sont que des
projets… » Et l’autre d’acquiescer.
Obéissant, le plumitif se contente dans son compte-rendu du 3
avril d’annoncer que « le dossier du projet immobilier situé juste
derrière l’officine va bientôt devenir une réalité ». Il livre même une
version inattendue pour expliquer l’affaire : « la vente des
terrains devrait apporter une bouffée d’oxygène aux finances locales ».
Sympa la presse locale, le maire n’avait même pas pensé à cette justification !
L'un écoute, l'autre signe
Encore un mot sur l’honorable correspondant de Var Matin qui ne
craint pas, saisissant au vol les propos du maire d’affirmer :
« visiblement, les opposants malheureux de 2014 n’ont toujours pas enterré
la hache de guerre ». Curieuse conception de la démocratie et du
journalisme. L’opposant ne peut être qu’un aigri et ses propos dictés par la
haine. Ça sent bon la Pravda ! Quant au journaliste, il ne s’interroge pas
une seconde sur la pertinence de nos informations, la version officielle lui
convient. Et quand il parle « de documents à l’appui » pour
« tordre le cou aux accusations », il oublie de préciser que le seul
document cité en cette fin de Conseil est GOOD MORNING dont le maire a assuré
la lecture.
S’il regrette notre silence au Conseil, parce qu’il y est
impossible de s’exprimer sans se faire insulter, il en a été lui-même témoin,
il peut toujours nous contacter pour juger de la véracité de nos propos. Faire
son boulot, quoi !
Mais au fait, qui a fait le boulot ? Chacun (on parle de ceux
qui assistaient au Conseil municipal) aura pu noter que ce n’est pas le
journaliste qui était sur place qui a signé le compte-rendu. Une sorte de
journalisme par procuration à moins que ces deux-là ne partagent, outre la même
admiration pour Jean Plénat, le même pseudonyme.
Pas étonnant dans ces conditions que le rédacteur se prenne les
pieds dans le tapis mélangeant dans son texte « foncier bâti » et
« foncier non bâti ». Hélas pour les propriétaires de vastes terrains
bâtis, la baisse ne les concerne pas. Et il faut être gonflé ou ignare pour
faire de cette taxe un événement en y consacrant le titre de l’article :
« la taxe du foncier non bâti revue nettement à la baisse » alors que
c’était probablement l’information la moins importante de ce conseil. Jean
Plénat l’avait précisé lui-même, cette taxe est totalement marginale. Enfin,
gardons la mesure, il ne s’agit que d’une baisse de la forte hausse prévue.
Elle intervient parce que les règlements contraignent le maire de se contenter
de +25,79% en 2016 alors qu’il voulait +40%. Des baisses comme celle-là, on
s’en passerait bien !
La pharmacie attendra
Le dossier est bloqué, semble regretter Jean Plénat. Bloqué de la
faute de la pharmacienne (sic) Celle-ci, toujours selon le maire, a refusé ses
propositions et il faut attendre les conclusions de l’expertise qu’elle avait
commandée et qui n’est pas près d’être rendue. Et pour cause. Rappelons que
l’expert était sur le point de la finaliser fin 2015 quand Jean Plénat a
demandé que l’étude soit élargie à une analyse des causes des inondations,
c’est du moins ce qu’il affirmait au Conseil de décembre dernier. Et dire que
ce dossier devait-être traité en trois semaines ! Mais ça, c’était avant…
Concernant notre étonnement sur le curieux changement de zone de
la Villa Saint-Jean, de UC en UB dans le projet de PLU, Jean Plénat a plaidé
une raison technique : « justement pour pouvoir faire un
hôtel ».
Faire un hôtel, c’est ce qui figure depuis 18 ans sur le permis de
construire que n’avait pas respecté le propriétaire. « L’adjoint à
l’urbanisme de l’époque n’avait pas vu le coup venir » accuse Jean Plénat
en fusillant du regard le coupable assis dans les rangs du public. L’ancien adjoint,
Jean Bouchard faut-il le préciser, a des dossiers. Il tient à la disposition du
Conseil municipal une lettre du 6 août 1998 de H-P. Goy au préfet dénonçant le
non-respect du permis accordé quatre mois plus tôt par le promoteur qui
commençait à vendre l’immeuble « à la découpe ».
IMPOTS : Le Rayol Canadel champion du golfe
Dur, dur pour les contribuables. La note va être salée. Tout le
monde a décidé de sa petite (ou grosse) hausse des taxes. Jean Plénat avait
ouvert le feu avec, dans son projet de budget 2016, des augmentations en
particulier de la taxe d’habitation (qui ne doit toucher que les non-résidents,
merci pour eux). C’est au tour du Département et de la ComCom,
officiellement pour compenser le désengagement de l’Etat et la baisse des
dotations, de présenter des hausses de toutes les taxes : habitation,
foncier bâti et non bâti, contribution des entreprises. A en lire Var Matin
(31/03/16), Jean Plénat s’est même fait l’un des plus ardents avocats de ces
hausses. Il est loin le temps où le chef de l’opposition rayolaise pestait
contre ces impôts toujours plus lourds et demandait avec force à madame
Coumarianos de « compenser la totalité des augmentations d’impôts de la
ComCom par la baisse de nos taxes locales ». Mais ça, c’était avant…
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