jeudi 16 février 2023

2022 L’ANNUS HORRIBILIS de Jean PLENAT

Good Morning se serait-il arrêté nous ont interrogé un certain nombre de lecteurs fidèles ?
Qu’ils se rassurent. GOODMORNING RAYOL et là et bien vivant pour mettre en lumière l’Envers du décor. mais quand il n’y a rien à dire, il la ferme.. Réponse implicite à ceux que notre prose énerve. Ce sera surement le cas pour cet édito consacré en grande partie aux ‘’Initiés’’.  Pour vous, chers lecteurs d’un jour, acceptez notre invitation à découvrir l’envers du décor d'un merveilleux coin de Paradis.
2022 est une année que notre premier magistrat municipal souhaite certainement oublier rapidement.
Elle a été marquée par de nombreux départs de la mairie et un conflit social majeur accompagné de plaintes et signalements pour harcèlement moral au travail et même menaces de mort.
Pour Jean PLENAT, lui-même, la Mairie a été secouée par une véritable tempête, elle a révélé au cours de cette année son univers impitoyable.

Les revers d'une unanimité de façade 

Tout d’abord le premier adjoint, Olivier GUIBAUDO, a rendu son tablier. 
Officiellement, il ne pouvait plus assumer ses fonctions ayant à se consacrer à sa famille. Il se dit en réalité qu’il aurait présenté sa démission mais qu’après un long entretien avec le patron, il l’aurait reprise se contentant de rester comme simple conseiller municipal. Un tel recul de sa part, s’il était confirmé, à vrai dire ne surprendrait personne, tant cet homme est connu pour sa plasticité. En tous cas, depuis son retrait on ne l’a guère vu siéger au conseil, même lorsqu’il est manifestement présent au village. Pour autant, son absence n’a aucune conséquence sur le fonctionnement de la Mairie.
Avec la défection de la conseillère Muriel MULLER qui sèche toutes les séances, il reste encore 12 bons apôtres autour de Jean PLENAT pour voter sans état d’âme toutes ses décisions.    

Le vrai-faux équilibre interne

Denis CAZALI, le directeur des services, parti fin 2021 sur une rupture conventionnelle dont on dit qu’elle aurait été particulièrement « généreuse », a été remplacé par Françoise MEUNIER, une femme « à poigne » venue d’Entrecasteaux qui est, parait-il, en train de faire effectuer à son administration une véritable révolution culturelle. À croire que jusque-là, la mairie était administrée par des incompétents. Première conséquence de son implacable constat, les effectifs explosent.
En gros, pour un départ on compte deux embauches. Le seuil des trente salariés a été franchi.
Au passage, les services de l’urbanisme sont renforcés. Il y a, explique Jean PLENAT, l’élaboration du PLU mais aussi « la croissance exponentielle » des permis de construire.  Une nouvelle qui ne va pas rassurer tous ceux qui s’inquiètent d’une bétonisation effrénée du village. On pourrait dire comme le dénonçait, il y a peu, un conseiller municipal d’une commune voisine qui souffre des mêmes maux : « bientôt il y aura plus de grues que d’habitants dans notre commune ». 
 
Dallas en Provence...
 
Autre départ marquant, celui du responsable du service technique, Gaël ENGELBACH. C’est quelque temps après la prise de fonction de son remplaçant, Laurent De BRITO que la tempête, évoquée par Jean PLENAT, a éclaté. Le déclencheur : le vol des ordinateurs de l’école pendant les vacances de février.
 Le nouveau responsable du service accuse un de ses salariés d’en être l’auteur. Le ton  monte rapidement entre les deux hommes, échanges de menaces et d’insultes. L’agent est tellement indigné qu’il s’en va déposer plainte à la Gendarmerie pour harcèlement moral au travail. 
Dans les semaines qui suivent la tension ne retombe pas, si bien que le salarié est convoqué par sa hiérarchie qui lui présente une liste de reproches longue comme un jour sans pain, vol, agression verbale sur collègue, quantités de fautes professionnelles et lui inflige un avertissement... Il a eu l’intelligence de se faire accompagner par un conseiller juridique, ce qui n’aurait pas plu. À la suite de quoi le responsable de son service va déposer plainte pour « menaces de mort » !
Les prud’hommes et le tribunal judiciaire auront à se prononcer sur ces affaires. En attendant, on ne sait toujours pas qui a volé les ordinateurs et la mairie est restée bien silencieuse sur le sujet. 
Voilà, chers lecteurs d'un jour,  un tout petit aperçu de l’envers du décor de ce magnifique coin de paradis.  
Plus sérieusement et pour sentir la folle ambiance rayolaise il vous reste tout de même à assister aux vendredis soir du  ''Plénat-Comedy-Club'' 
On ne vous promet pas le grand soir ni l'une des soirées en marge du congrès de l'Association des Maires de France contée par Var-Matin dans son édition du 22/11/2022 sous le titre Le Crazy Horse rend fous les maires varois. Tout un programme !
En revanche vous y écouterez, dans un silence de cathédrale, le choeur antique des adjoints et autres conseillers qui dans la Sacro-Sainte salle du Conseil Municipal égrène a capella, le stupéfiant, l'inénarrable vote à l'Unanimité de toutes les propositions mises à l'approbation du conseil municipal , un phénomène unique en son genre dans tout le Golfe de Saint-Tropez. 

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Du Pont d’Arcole à la Bérézina...

Le principe d’un moment de grâce étant qu’il ne dure pas. C'est ainsi que sous le titre  1.146 habitants en plus sur notre territoire Var-Matin du 21/01/2023 donne le résultat de 8 années de bétonisation. 
le Rayol-Candel y fait figure de lanterne rouge avec une perte de 3.9 % d'habitants entre 2019 et 2020 et 9 % pour les 5 dernières années. Pour l'Insee ce n'est plus 9% mais 10 % de perte sur 8 ans. L'exode tropézienne nous évite  l'humiliation de la voiture -balai.

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 Une situation dû à des promesses de campagne non tenues ou des mensonges pour tromper l'électeur comme vous voulez, du style de ces annonces relevées dans le programme électoral  de 2014 : 

-Conserver la pharmacie et rénover le bâti qui est vétuste. Transformer le jardin (Mitoyen) en square fermé; 

-Construire en arrière-plan une résidence de 10 logements pour les actifs de la commune; 

-conserver la propriété du foncier, proposer un bail à construction pour récupérer à terme la propriété de l'immobilier. c'est la Municipalité qui affecte les logements selon les priorités. 

-Réaliser 12 logements aidés du côté de la résidence Paulette GOLA 

- Proposer 4 logements supplémentaires sur le terrain ''Canadelia'' et 2 autres sur les 4 chemins,  tous entourés de jardins.  

Le grand objectif du candidat-maire en 2014 était en effet de faire croître la population résidentielle de 200 unités en desserrant l’urbanisation, une obligation impérieuse sous peine de perdre tous nos commerces et services. Malgré un PLU créant un véritable appel d'air aux constructions nouvelles. Rappelons q u'il y avait encore 730 habitants en 2014. 
On en voit aujourd'hui le résultat. Les logements pour actifs derrière la pharmacie deviennent   'Des lits froids'' en forme d'HLM de luxe à des prix frisant l'indécence avec vue imprenable sur la RD559 et une villa sur les 4 chemins. Rien à la résidence Paulette GOLA , rien au ''Canadélia''  

Et maintenant ?

Pour satisfaire les délires urbanistiques de l'édile, tout est aujourd'hui possible même le pire  pour le ''Coeur de village'' et le risque de construire encore et encore sur la moindre petite parcelle, parfois à des endroits improbables comme le bunker aux pieds du cimetière et son collecteur d'eaux usées qui scarifie la colline !!

A suivre.

Les récifs artificiels tournent en eau de boudin… 

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Y aurait-il un problème pour que l’on en revienne aux bonnes vieilles méthodes : la remontée du sable ?

Au cours de ses vœux, le  Maire s’est vanté du grand succès des aménagements réalisés dans la lutte contre l’érosion des plages, l’installation des boudins en géotextile dans la baie du Rayol qui a coûté près de 4 millions d’euros

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Avec le lyrisme qu’on lui connaît, il est allé jusqu’à affirmer que la plage avait retrouvé son profil des années 60 et que l’on peut désormais l’été passer à pied d’une plage à l’autre. Chiche ! Qu’il nous fasse lui-même la démonstration le 14 juillet. Promis, on sera sur la plage pour l’applaudir.

 La plage du Canadel renvoyée à la saint Glin-Glin ?

Coup dur pour ce maire entreprenant, il n’y a guère de chance qu’il puisse récidiver au Canadel. Devant une délégation de l’UDVN, le préfet M. Evence RICHARD a récemment fait part de ses doutes, il soulignait : « On n’est pas toujours persuadé que mettre des enrochements, des géotextiles, du béton etc. soit efficace : on crée un désordre plus grand ailleurs, il y a des spécificités du littoral, des contraintes empêchant l’artificialisation de la mer et du littoral, des questions de sécurité maritime et activités nautiques, le sujet de la viabilité dans le temps... ». 
Récemment, au cours d’une réunion avec les élus des communes du littoral varois, le numéro 2 de la DDTM s’est montré lui aussi très réservé sur ces installations et il n’a pas craint d’affirmer : « il faut savoir que certains cabinets n’hésitent pas à prôner des ouvrages afin de vendre des travaux derrière les études aux collectivités » (VM  1/12/2022). Pensait-il aux études commandées par la mairie à la société CORINTHE, grand spécialiste en matière d’études sur la lutte contre l’érosion sur la pose de récifs en géotextiles devant la plage du Canadel facturées d’au moins 148 985 euros ?  Si cette dépense est lourde on se satisfera  du fait qu’elle sera sans doute sans lendemain. 

Amicalement vôtre. 

Avec :

Pour l'écriture J.BOUCHARD - J.LECLERCQ - B.PILATO

Pour les photos et le montage : E.DOUAILIN