vendredi 15 juillet 2016

JEAN PLENAT A LA FÊTE


Jean PLENAT arborait un sourire de vendeur de voitures d’occasions ce 11 juillet 2016. 
Il pensait que sa réunion avec les membres de l’Association des Amis du Rayol Canadel serait une petite promenade de santé. Il. Il a dû rapidement déchanter. Sa première vraie et, hélas, unique réunion-débat sur le PLU a tourné vinaigre.
La salle du conseil était comble. Visiblement les gens n’étaient pas là pour se laisser endormir mais pour demander des comptes. Et le maire a eu bien du mal à justifier ses choix sur les points sensibles du PLU.

LE PETIT PORT EN GRAND DANGER
Premier gros dossier, le déclassement d’une partie des terrains en bordure du rivage de la villa Ribot à l’avenue de la méditerranée. 
Bien sûr, vous n’avez rien compris et les malfaisants écrivent n’importe quoi s’indigne-t-il. « Nous augmentons juste les possibilités de petites extensions ou de construction de piscines en agrandissant les « patates » autour des villas mais le classement en UB ne changera rien ». 
En chœur, la réponse fuse de la salle : « si ça ne change rien, alors, renoncez au déclassement ». 
Le maire s’emmêle dans les explications. Non, il n’est pas question de construire de nouvelles maisons et dément l’avoir dit récemment à des propriétaires pour les motiver. Il ne se souvient plus qu’il a indiqué, au cours d’un entretien, à  l’un des propriétaires de la plus ancienne villa, que la surface de plancher (250m²) pourrait être multipliée par trois. 
Ça en devient tragique  quand son premier adjoint, pensant lui venir en aide, se risque à rappeler que par le passé des propriétaires ont pu diviser leurs parcelles et « en étaient contents ». 
Qu’ils soient propriétaires ou tout simplement des Rayolais et Canadéliens attachés à leur village, tous les participants ont affirmé haut et fort qu’il ne faut pas toucher au Petit-Port. Mais Jean PLENAT est resté sourd à leur demande. Pour les AARC, c’est un « casus belli »

LOGEMENTS AIDES, LA LECON DE CALCUL
Interrogé sur le nombre de logements pour actifs prévus dans le PLU, 82, sans aucun rapport avec l’objectif des 180 à 200 habitants de plus dans les dix ans, puisqu’avec ces seuls logements la commune accueillerait près de 300 personnes, il s’est livré à un exercice de calcul qui laisse pantois. 
« Vous avez mal compris, on vous raconte n’importe quoi, en fait il faut en retrancher car des gens seront simplement relogés, bref il ne faut pas lire 82, mais 54… ». 

Il fallait oser. Il serait abusif d’écrire que le public a été satisfait de ces explications. Quant à la question de savoir où travailleront ces nouveaux habitants, d’où viendront-ils, il faudra probablement une nouvelle réunion pour le savoir.

RESIDENCE POUR PERSONNES AGEES, LA BELLE AFFAIRE !
La construction d’une résidence du troisième âge prévue sur la quatrième cour de tennis est évoquée. 
Dans le public on souligne que ce n’est pas l’endroit le mieux adapté pour des personnes à mobilité réduite. 
Bien sûr qu’il ne s’agit pas d’un EHPAD, se moque Jean PLENAT. Mais de quoi alors ? Une résidence services. 
Tout le monde a compris, une belle promotion immobilière ! Il se murmure que le deuxième adjoint est très intéressé.

LA PHARMACIENNE AU PILORI
Un participant s’étonne : « J’ai lu attentivement le PLU, on y présente les atouts du Rayol Canadel, le Domaine, les tennis, le cabinet médical, le médecin, l’infirmière mais nulle part la pharmacie, c’est étonnant, non ? ». 
En réponse, Jean PLENAT se lance dans une grande improvisation, un sketch extraordinaire. 
Sur l’air de « Tout cela est la faute de la pharmacienne. Elle savait depuis l’origine qu’elle aurait à passer une étape transitoire dans des Algecos qui étaient installés à cet effet depuis fin 2013, mais elle a refusé toutes les propositions ». 
Comme si lui, le candidat PLENAT, ne l’avait pas incitée à repousser toutes les offres qui lui étaient faites. Comme s’il était étranger aux sept procédures lancées par ses amis contre le projet « Cœur de village » qui a tout bloqué pendant 4 ans. 
La pharmacienne, s’indigne-t-il, a même refusé la proposition de relocalisation dans un immeuble voisin. « Chez le premier adjoint » ricane-t-on dans le public, cependant que l’intéressé rentre un peu plus la tête dans les épaules. 
Finalement il a été « contraint » par son attitude, dit-il, de renvoyer les Algécos (coût de l’opération 47000 euros) et à annuler le contrat avec le promoteur AKTIMO. 
Jean PLENAT parle fort, s’écoute parler, mais il n’assume pas ses actes. L’histoire est tellement plus simple. Dès sa prise de fonction il a renvoyé les Algécos et annulé le contrat d’AKTIMO. Résultats, plus de solutions alternatives pour la pharmacie et  le promoteur a engagé une action en dommages et intérêts. 
Comme pour la plupart des procédures engagées, Jean PLENAT s’est pris les pieds dans le tapis. Le naufrage judiciaire était annoncé et la commune menacée de payer 600.000 euros de dédommagement. 
Pour camoufler cette bourde, il préfère noyer le poisson en abandonnant le terrain au promoteur. Pour  « préserver les finances locales », bien sûr ! Un terrain qu’il était pourtant « capital de garder dans le patrimoine communal », c’est ce qu’il clamait pendant sa campagne électorale. 

Et pourquoi ce terrain n’est-il pas contraint à une servitude de mixité sociale comme celui d’à côté, demande-t-on ? 
« Parce que, proteste Jean PLENAT, je ne peux imposer cela au promoteur.  En revanche, du fait de son nouveau classement, le propriétaire de l’autre parcelle voit son terrain considérablement valorisé. On peut lui demander un effort, je ne suis pas là pour l’enrichir ». L’explication se tient, mais on pourrait souligner que d’autres ont vu leur patrimoine considérablement réévalué, et à eux, on n’impose rien. Olivier GHIBAUDO n’a pas bronché !

EXIT LES EBC DU DOMAINE DU RAYOL. JUSTE UNE QUESTION DE POINT DE VUE ?
Le PLU prévoit le déclassement d’EBC (Espaces boisés classés) de plus de 7 des 20  hectares du Domaine pour permettre, selon Jean PLENAT, de légaliser ‘’le Jardin en mouvement’’ conçu par Gilles CLEMENT !

Une curiosité ! Depuis son ouverture au public, il y a 27 ans (Juillet 1989), sa légalité n’a jamais été mise en cause. On aurait loupé un épisode ?

En tous cas, l’ampleur surprend, surtout quand on lit Gilles CLEMENT sur la nature de son intervention : « Le Jardin en Mouvement s’inspire de la friche : espace de vie laissé au libre développement des espèces qui s’y installent (…) Cet état d’esprit conduit le jardinier à observer plus et jardiner moins ».

Face au flou peu artistique et aux explications oiseuses du premier Magistrat, on se souvient que supprimer l’EBC permet, par exemple, d’étêter ou d’abattre des arbres… Question de point de vue !
L’illégalité ne viendrait-elle pas plutôt du marchandisage qui se développe sur le domaine et auquel Gilles Clément n’a surement pas pensé ? 
Après diverses activités non autorisées dans les statuts, il semble maintenant que le Domaine s’ouvre, pour certains privilégiés,  aux mariages. Toutes ces activités lucratives qui faisaient dire aux responsables du Domaine face à leur déficit chronique : « ce qui nous coûte cher, c’est le jardin et les jardiniers » 

Côté Conservatoire du littoral, bien qu’interrogé, on garde un silence surprenant. C’est là encore le meilleur moyen pour conforter les inquiétudes.

Jean Bouchard - Jérôme Leclercq - Bruno Pilato 




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