En entrée ce vendredi 21 avril, l’affaire du contrôle positif à la cocaïne du chauffeur du bus scolaire ?
Rien
de bien grave, juste « un regrettable incident » avance Jean PLENAT qui se
ravise rapidement, sans doute conscient de l’énormité du propos. Et comme si ça
ne suffisait pas, il rajoute une couche quelques minutes plus tard en osant la
comparaison : « Qui n’a pas un jour pris le volant après avoir bu deux
bières ? »
En
une phrase, quarante ans de prévention routière réduits à néant par un
claquement de langue municipale.
Pas
d’annonce publique, encore moins de remise en cause. On attendrait les
sanctions édictées par le Centre de gestion et la fin de l’enquête !
Mais quelle enquête ?
le fautif n’a-t-il pas été condamné en comparution immédiate ?
Le maire était informé depuis plusieurs mois des addictions de son agent mais n’a jamais jugé utile d’agir ? En réponse, un grand coup de menton et une provocation : « Dénoncez-moi au procureur ! ». Très bien, c’est noté.
On s'attendait à une plainte en diffamation de sa part ! Curieux...
Son obsession ? Bouchard, Leclercq et Pilato : Des gens à qui, comme pour les lépreux, il aimerait bien mettre une crécelle pour déambuler sur les plages !
Alors que la sous-préfète en est déjà à son deuxième rappel à la loi, le maire refuse obstinément de transmettre les documents comptables. Et on comprend pourquoi. Jugez plutôt : en fouillant un peu, on tomberait sur un communiqué de presse rédigé par l’avocate Me BAUDUCCO pour justifier les ennuis judiciaires d’une élue. Prix du roman judiciaire ? 1 440 €. A faire pâlir de jalousie Havas ou Publicis !
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Autre trouvaille qui mérite une standing ovation, l’appel d’un détective privé « CASERIO Assistance Conseil », spécialiste de la filoche pour les divorces.
Un détective privé, payé avec de l’argent public, pour surveiller… on ne sait qui ou quoi. Dans une commune où tout le monde est déjà au courant de tout, même avant que ça se passe, il fallait oser.
À
ce prix, pourquoi ne pas l’installer dans la mairie à gérer les délibérations,
corriger les fautes d’orthographe et faire les comptes-rendus en alexandrins.
Personne n’a bougé, pas une question, pas un froncement de sourcil, un moment messianique juste troublé par LE vote unanime.
Pendant
ce temps, les impôts locaux montent et bouchent les trous : plus de 600 000€ en
deux ans, grâce essentiellement à la hausse de la taxe d’habitation. Merci, les
résidents secondaires. Sans eux, on serait à la limite de la déroute.
Naguère
la commune avait jusqu’à plus d’un million d’euros de trésorerie, elle doit
aujourd’hui quémander aux banques un peu de sous pour payer les salaires.
Comment
est dépensé votre argent ? On commence à comprendre. Il n’y a plus d’adjudant à
la septième compagnie !
Entre coups de balai et coups de canif dans le Code de la commande publique, la mairie semble avoir trouvé la recette : un zeste de favoritisme, une louche de saucissonnage, un gros couvercle sur la transparence. Et surtout, une DGS (Directrice Générale des Services) qui fait ses emplettes comme à Carrefour un dimanche soir : à l’arrache, sans ticket de caisse, et toujours au-dessus du budget.
La légalité ? C’est pour les nuls. Exemple, le marché des plages. C’est
un peu compliqué mais savoureux.
C’est
‘’Bibil Jardins’’, une entreprise locale du Rayol, qui prend la relève.
Tout
va bien, le boulot est fait, le devis est à 55 000 euros. Bon, ça dépasse le
seuil de 40 000 euros HT seuil à partir duquel il faut organiser un marché
public, dit MAPA, qui permet la plus large concurrence. Mais paraît-il, ils
n’avaient matériellement plus le temps !
Cet
autoentrepreneur est écarté, jugé trop fragile. Mais alors pourquoi l’avoir
consulté, interrogera le benêt ? Un faux-nez répondront les méchantes langues.
Montant ? 44 229 €. Donc au total, 110 573 €. Oups ! Et toujours sans mise en concurrence.
La
DGS, Madame MEUNIER, explique que ce n’était pas nécessaire, qu’il s’agissait
de trois prestations distinctes, toutes en dessous (ou presque) du seuil de 40
000 euros HT. On appelle ça : saucissonner !
Trois
devis distincts ? Scindés après les questions intrusives du petit curieux, d’où
ce festival de créativité contractuelle.
Mais…
petit souci : un seul candidat se présente. Et pas n’importe qui : PROPOLIS
(encore eux !).
La belle mécanique déraille. Panique à bord, on annule tout et on se met à consulter au feeling. Genre casting sauvage.
Au
menu, MADALINA, déjà connue, et un nouveau, sorti de nulle part : TERIDEAL, une
boîte parisienne avec une filiale dans les Alpes-Maritimes. À croire qu’ils ont
été tirés au sort lors d’un loto des marchés publics.
Pour
TERIDEAL, c’est un peu plus… acrobatique. Les délais sont trop courts pour
démarrer à temps. Idée lumineuse : on propose à PROPOLIS d’assurer les trois
premiers mois, avant que TERIDEAL n’entre en scène en juillet.
La
semaine du 24 au 30 juin, c’est le triangle des Bermudes. Les services de la
mairie ont demandé à PROPOLIS de ne pas la faire, histoire de ne pas dépasser
le seuil magique des 40 000 €.
Bref,
un joli bingo de l’illégalité. Il ne manque plus que un lâcher de Sopalin pour fêter ça…
et la curiosité d’un procureur.
Traduction
: le maire n’est pas là. Mais en droit, cette mention n’est pas une formule
magique. Elle ne peut être accordée qu’à un adjoint, par délibération du
conseil municipal, que si le maire est gravement malade, en incapacité totale
d’exercer sa fonction, en cavale… ou mort.
Or,
à notre connaissance (On n’a peut-être pas toutes les infos …) Jean PLENAT
n’est ni hospitalisé, ni recherché par Interpol, ni enterré.
A part ça ? Tout va merveilleusement mal !
Comme dit le caricaturiste Alberto Brito (Canard 16/4/2025)
Allez,
il reste 12 mois à tirer. Courage !
Mél : contact@goodmorningrayol.fr
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