vendredi 3 mai 2024

 

Jean Plenat a-t-il « cramé la caisse » ?

Lors du dernier conseil municipal les élus ont voté la demande de Jean Plenat d’ouvrir dans la banque de son choix une ligne de crédit de 800 000 euros (Consentie sur 12 mois) pour faire face à des difficultés de trésorerie…

Une annonce à coller des insomnies à un yogi sous anxiolytiques… Et pourtant le vote à encore reçu l’inénarrable unanimité des 8 présents,  4 absents représentés (Mme Voituron ; Mr Julien ; Mr Prica-Grafel ; Mr Ghibaudo ayant donné sa voix à Madame de Ponfilly)  et 2 absents excusés (Mme Botton-Magalhaes ; Mme Barbier)

Mme Muller est l’absente institutionnelle. Comme on dit, elle fait le nombre.

C’est comme pour l’art contemporain. Tout est dans le discours qui accompagne …

La délibération (41/2024 du 26 avril) précise que la délégation consentie au maire en 2020 ne l’autorise ouvrir une ligne de trésorerie que dans la limite de 250.000 €, que compte tenu des travaux en cours et dans l’attente du versement des subventions accordées, une ligne de trésorerie de 800.000 € et nécessaire… le maire est autorisé à négocier librement les conditions financières

Est-ce que cela veut dire que la mairie est ruinée ou en cessation de paiement, certainement pas.

En revanche, elle a trop dépensé, mal maitrisé ses engagements, et elle ne disposerait plus de sécurité, ne serait-ce que pour payer les salaires et les dépenses courantes en fin de mois. Ce qui est inquiétant.

Les années passent et ne se ressemblent pas !

Il y a 3 ou 4 ans encore, la commune avait en permanence au minimum un million d’euros en caisse ce qui lui permettait de fonctionner normalement même quand d’importantes subventions tardaient à être versées. De plus la multiplication des ventes de foncier avait singulièrement renforcé la trésorerie (5,2 M€ depuis 2014), c’est pour cela que son assèchement interroge.

Souvenez-vous, Francis PETRE qui n’est pas un conseiller lambda avait voté en octobre dernier contre le principe de l’augmentation de 35% de la taxe d’habitation en affirmant qu’elle était destinée à boucher des trous.

Un panier percé ?

La cause essentielle, ce sont des dépenses de fonctionnement dont on se demande si elles sont encore maîtrisées.

Pour trouver les raisons de l’hémorragie, nul besoin de chercher très loin. Il suffit de regarder l’augmentation des charges de personnel.

En hausse forte et continue chaque année depuis 2021 : 1,2M€ en 2020, 1, 3M€ en 2021, 1,4M€ en 2022, 1,6M€ en 2023 et 1,9M€ pour 2024 soit 57% de hausse depuis 2020.

A ce rythme on atteint vite un cumul de plus de 1.3 million alors que de leur côté, les recettes (décidées par l’Etat) n’ont augmenté que de 900 000 euros en 5 ans.

On peut citer aussi l’entretien des plages : 36 500€ en 2021, 56 500 € en 2022, 110 500€ en 2023.

Le maire vante en trompe-l’œil la baisse de la dette depuis sa première élection. Force est de constater qu’il a engagé un mouvement inverse avec la souscription d’un emprunt de 500 000€ il y a à peine 2 ans qui visiblement n’a pas suffi.

Avant sa dispute, Francis PETRE vantait une gestion de bon père de famille. Le père de famille est devenu un panier percé qui pour faire face est obligé de faire appel à une sorte de crédit revolving. Heureusement dès cette année il va bénéficier d’un apport de 625 000 euros grâce à l’augmentation de l’impôt sur les résidences secondaires. Attention, en cas de nouveau dérapage, ce seront tous les contribuables qui devront mettre la main à la poche.

Le nouveau PLU. Pourquoi si tard ?

Disons-le franchement, le projet de PLU soumis depuis le 17 avril à enquête publique répond à la plupart de nos demandes concernant le zonage et les règlements associés.

Ainsi les nouvelles constructions seront sévèrement encadrées sur toute la partie du village située sous la route départementale, de l’entrée à Pramousquier jusqu’au Petit-Port, classée en UN. Le bas Rayol voit aussi les capacités de nouvelles constructions très réduites. L’augmentation des distances entre habitations et depuis la voirie vont dans le même sens et tous les secteurs de la commune à l’exception du centre du village voient leurs capacités de construction réduites.

Pourquoi tout ce temps perdu, ces décisions auraient dû être prise dès 2016, comme nous étions nombreux à le demander ? L’urbanisation débridée des années Plénat laisse des cicatrices ineffaçables dans notre village.

 Heureusement, ce PLU y met très certainement un coup d’arrêt.

Comment expliquer que nos élus aient été si soudainement touchés par la grâce ? On a beau être en période pascale, il faut admettre que ce genre de miracle ne se produit pas. On y verrait plutôt la main ferme de l’Etat qui a tordu le bras d’un maire qui considérait que les lois, et en premier lieu la loi littorale, ne le concernaient pas. Quoiqu’il en soit le changement de pied entre le projet présenté en juin 2022 et celui d’aujourd’hui est spectaculaire. 

 Tout cependant n’est pas parfait.

L’aménagement du centre du village, son parking souterrain, et les trois immeubles dont une résidence « séniors » restent d’actualité et il est encore nécessaire de se mobiliser.

Si le fameux projet de déclassement d’une vingtaine d’hectares dans le massif des maures au prétexte d’y installer une ferme n’est pas explicitement soumis à l’enquête, il est quand même évoqué, histoire de voir sans doute comment les gens vont réagir.

On nous dit que le projet n’est pas tout à fait prêt, qu’il fera ultérieurement l’objet d’une modification particulière du PLU. Nous réaffirmons que sa présentation n’a rien à voir avec le dossier soumis à enquête et que nous sommes farouchement opposé à ce projet porté par des investisseurs qui ont plus à voir avec la finance qu’avec l’agriculture et que leur proximité avec l’un des principaux élus ne justifie aucun passe-droit, aucune dérogation.

On peut s’étonner au passage que la commune, c’est-à-dire vous et nous, financions des études de faisabilité pour ce projet. Côté commune, on rétorque « qu’ils (les investisseurs) en ont payé de bien plus coûteuses ». Drôle de justification !

Quid de l’ex-hôtel Le Karlina au Canadel ?

Cela ne doit rien à une quelconque conversion mais Jean PLENAT a fait exploser le permis de construire qu’il venait d’accorder pour la réalisation d’un hôtel 4 étoiles en lieu et place du Karlina à l’entrée du village côté Pramousquier.

Deux cubes de béton de deux niveaux chacun, 33 chambres et un restaurant face à la mer, une trentaine de mètres de large, douze à quinze de haut. Du béton comme il en aime. Et pourtant, il s’était bien battu pour faire passer ce dossier en force (et en douce) refusant de nous transmettre le permis de construire, sans doute pour empêcher d’agir.

Pas de chance, l’association Arcane veille

Se doutant que la Commission des sites n'avait pas été consultée, elle a présenté un recours gracieux en ce sens.

Bingo ! Explosion générale. Jean PLENAT découvre tout à coup que ce permis contrevient à toutes les règles concernant cette zone en matière d’assainissement et de voirie et qu’il « compromet la réalisation du futur PLU voté en décembre ».

A la suite de quoi Jean PLENAT « retire et refuse » purement et simplement le permis accordé par PLENAT Jean trois mois plus tôt.  Il n’est pas interdit de s’esclaffer…

A la lecture de l’arrêté de retrait, il lui reproche vertement d’avoir fait preuve d’une incompétence notoire voire d’un amateurisme total. Rassurez-vous, le maire n’est pas devenu un adepte de l’autocritique, ce n’est pas son genre. Il y a fort à parier que le texte a été écrit ou dicté par une autorité supérieure.  En attendant, le détenteur du Permis, une société suisse possédée par des portugais, est furieux et a engagé une procédure. Au vu du dossier, on peut s’attendre à des frais et indemnités lourds pour la commune. Donc vous et nous. Mais vous l’avez compris !

Il y en a une qui doit se réjouir, c’est l’avocate de la mairie

En effet, on apprend dans le Grand livre que 2023 n’a pas été une très grande année pour son cabinet, à peine 50 000 euros. On avait connu beaucoup mieux quand le « premier magistrat » attaquait tous azimuts ses opposants ou supposés tels.

La procédure ? c’est mon dada…

Ses multiples échecs ne l’ont pas pour autant totalement calmé. On découvre en novembre dernier sous l’intitulé « CMN/Good Morning Rayol » 2.040 euros d’honoraires. Probablement l’ébauche d’une plainte en diffamation. Goodmorning d’octobre avait fâché. De là à faire un procès, c’était hasardeux ! On peut tout supposer, on peut tout affirmer. Cela ne suffit pas. Il faut prouver. Tout ce qu’écrit GM est vérifié avant publication. Ça énerve, on comprend mais on ne s’arrêtera pas !

 Il fallait s’y attendre !

L’élection municipale est dans deux ans et déjà le village s’agite et se questionne.

On chuchote la succession de Jean PLENAT.

Au sein des élus ça ne contribue pas à créer une ambiance fraternelle…Pas franchement le malaise, non, juste comme quand on se retrouve à plusieurs dans un vieil ascenseur trop étroit… Vous connaissez surement, on appelle ça le syndrome d’Otis ou le ThyssenKrupp dont les effets indésirables sont pour certains de se perdre dans la contemplation de leurs chaussures pendant que d’autres fixent les chiffres qui n’en finissent pas de défiler ou détaillent le plafonnier qui grésille... Bref, tous attendent la sortie !

Un secret de polichinelle

Depuis plusieurs mois, ça n’a échappé à personne, l’ex-députée madame Sereine MAUBORGNE se fait voir dans le village. L’infirmière libérale a quitté Cogolin pour Bormes les Mimosas et vient assurer une ou deux vacations hebdomadaires au cabinet médical rayolais.

Bien que n’ayant plus de mandat, elle assiste parfois à des manifestations publiques où le maire se montre très prévenant au point qu’il se chuchote que Jean PLENAT lui aurait proposé de prendre sa succession...  Assorti d’une exigence indécente… sauf pour lui…qu’elle reprenne son équipe. Elle n’aurait pas apprécié !

Contactée par nos soins, Mme MAUBORGNE n’a ni confirmé ni démenti.

Wait and see !

A votre bon cœur !

Comme vous le savez, madame Bettina de PONFILLY, toujours très active sur le terrain dans son rôle de ‘’Préposée aux menus plaisirs’’, est inquiétée par une vilaine affaire de prise illégale d’intérêt.

 Le maire est venu tout de suite à son secours et lui a fait voter une protection fonctionnelle, à savoir un avocat payé par la mairie. C’est-à-dire par vous et nous. Cocasse, non ?

On ne sait rien encore de la décision que prendra le procureur mais la commune en est déjà de sa poche à hauteur de 3 000 euros.

Le Bonheur monte d’un cran… !

En poussant plus loin l’analyse des comptes de la mairie on découvre dans les projets à réaliser un devis pour une mission de maîtrise d’œuvre pour la future crèche (sous l’épicerie dans la grotte sans soleil) 16 000 euros hors taxes. Est-ce cher ou pas ? on ne sait pas vous dire, mais 16 000 euros c’est le montant maximum d’un marché qu’une commune peut passer avec un membre de la famille d’un élu. Bon sang mais c’est bien sûr…

Qui est l’heureux attributaire ?

Le mari de la deuxième adjointe, monsieur Jean de Ponfilly…Ah non, pas de ça chez nous…Ses confrères auraient été plus chers. Ok ?

Le projet semble pour le moment au point mort.

 On dira ce que l’on voudra : On vit une époque formidable