Ce 24 mars, l’équipe municipale fête le deuxième anniversaire de son élection. Elle s’est déjà offert un beau gâteau, le PLU. Avec une touchante unanimité, le conseil municipal a approuvé le 5 février dernier, le bilan de « concertation publique » et « arrêté son projet de PLU ». Un projet qui sent bon le béton chaud… Un bon nombre de rayolais et canadéliens pourraient bien trouver le gâteau quelque peu indigeste.
Les bonnes nouvelles
Le vallon Courmes qui compte parmi ses habitants l’un des hommes les plus illustres du village est définitivement mis à l’abri de tout bétonnage intempestif.
Le premier adjoint, grâce à l’extension de la zone UA (centre bourg) voit le patrimoine familial substantiellement valorisé.
Enfin, le deuxième adjoint, qui va ouvrir son nouvel hôtel dans l’ex-maison Saint-Jean, a la surprise de constater que la parcelle sur laquelle le bâtiment est installé passe de la zone UC en zone UB, ce qui change considérablement la manière de voir les choses.
Tout ce beau monde, bien que directement intéressé par le dossier, s’est abstenu de quitter la salle du Conseil au moment de voter. Autrefois, on avait certaines pudeurs, sans doute excessives!
Et les mauvaises nouvelles
On peut se poser la question sur cette obsessionnelle idée que pour « redynamiser le tissu économique » (sic) il faut une croissance démographique forte, démesurée par rapport aux besoins. La construction de 80 à 100 logements pour actifs apporterait selon le document une croissance de la population de 185 personnes, l’objectif à dix ans fixé par le maire. Qui va croire que ne seront construits que des studios ou des deux pièces ? En fait si ce programme se réalisait, il faudrait compter plutôt 300 à 400 personnes. Essentiellement des familles avec un ou deux enfants, ce qui semble plus conforme. De où ces gens viendront-ils, où travailleront ils ? Personne n’est en mesure de répondre.
Et, est-ce bien raisonnable ? Il suffit d’aller voir chez nos voisins pour comprendre que l’urbanisation intensive ne sert à rien. Dans toutes les communes environnantes, le commerce souffre du désert hivernal. Et là, on ne peut pas dire que l’on ait lésiné en matière de croissance démographique.
Rassurez-vous, il y a un risque infime que ce projet se réalise, c’est juste une grosse ficelle. Les élus varois ont pu constater que les pouvoirs publics adorent que l’on propose la construction de logements sociaux, c’est tellement rare dans notre région, alors ils en promettent à la pelle pensant s’attirer la bienveillance des autorités et obtenir la possibilité de déclasser des zones naturelles. Est-ce que cela marchera ? On a le droit d’en douter et on a quelques raisons.
Jean Pénat et ses amis avaient promis pendant la campagne électorale la réalisation tout de suite de 28 logements sociaux ; à côté de la pharmacie, sur le terrain Canadélia, aux quatre chemins et à la résidence Paulette Gola. Quelqu’un a-t-il vu un projet, des plans, une consultation d’architectes-urbanistes ? Juste, l’achat de l’hôtel Centro pour six à sept logements. C’est un peu court pour des champions du logement social. Le seul projet vraiment mis en avant : des appartements et des villas « pour actifs » à réaliser sur un terrain non constructible (la ZAC des Arômes) par un promoteur privé. C’est prendre les rayolais et les canadéliens pour des gogos. Comme dit l’autre : « C’est comme les poissons volants, il y en a mais ce n’est pas la majorité du genre ».
Mauvaises nouvelles (2)
Nos agités du béton ont définitivement rayé les tennis du paysage. Ici encore nos élus jouent la discrétion. On ne sait pas bien. Le maire avait annoncé sa volonté de garder deux courts, d’aménager une esplanade sur le premier et de construire une maison de retraite sur le quatrième. Aujourd’hui, sur le zonage, ce ne sont que des coups de crayon et il ne faut pas oublier qu’il s’agit toujours d’une propriété privée. En attendant, c’est avec vos deniers que la commune en nettoie les abords.
Mauvaises nouvelles (3)
Après des années de lutte pour maintenir ce joyau en l’état, en dépit de la loi littoral le petit port au Canadel est menacé d’un déclassement des EBC (Espaces boisés classés) de la limite de la propriété Simoneau à la plage du Canadel, pour permettre dit-on, à certains propriétaires de « réaliser de petites extensions » (sic) Et les autres, ils regardent passer les sangliers ? …
A la trappe
La carrière, là où est installée la station-service n’est plus signalée sur le zonage. On devait en faire une zone artisanale. Vous savez pour « créer des emplois au Rayol, des nouveaux habitants qu’on logerait dans des bâtiments spécialement construits pour eux…et patati et patata… ». On dit l’exploitant furieux contre le maire…L’objet de la discorde porterait sur le maintien ou non d’une station-service automatique.
Melon d’or
Nos élus nominés pour le Melon d’or 2016 avec leur projet dit des « arrières-plages » pour la modique somme de 1.850.000€ pour le Rayol et 650.000€ pour le Canadel (Var Matin 9/2/ 2016).
L’essentiel de la dépense doit être couvert par des subventions du département et de la Région. Là encore on peut saluer les efforts de la municipalité pour éviter tous les dérapages d’une concertation publique.
Nostalgie : La Cabane Bambou renait de ses cendres. Bientôt un nouveau restaurant niché dans la verdure. Mais là, les élus n’y sont pour rien.
Passage public : Le maire va-t-il faire un procès pour « privatisation d’un passage public » du côté de la Corniche de Paris comme pour l’immeuble Douce France? Procès qu’il se ferait à lui-même puisque la mairie a cédé au propriétaire de la maison Saint-Jean, un ami 2e adjoint, une parcelle qui accueillait un petit chemin reliant cette rue à l’avenue Clément Bayard. Dommage, cet itinéraire était très apprécié des randonneurs.
Le bras armé de PEPONE ne fait pas dans le détail. Ce n’est pas sans raison qu’un grand nombre de propriétaires voit rouge quand il pointe son nez aux abords de leurs maisons. Tout le monde sait que là où il passe tout trépasse. Les pins en sont les premières victimes. Encore un petit effort et on sera contraint de modifier la symbolique du blason communal. Sans pignes, les écureuils dépriment. On dit que certains pleurent et les autres quittent la commune. A vérifier.
Anniversaire
Le 24 mars, l’équipe municipale fête son deuxième anniversaire. L’heure d’un nouveau bilan. Si vous voulez savoir tout ce qui s’est fait tout au long de ces longues années, reportez-vous à l’article « les 200 jours de Jean Plénat ». Rien à ajouter, rien à retrancher. Rien.
On ne vous a pas tout dit….Vu sur le site préfectoral :
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